Les disciplines de tir à l’arc reconnues par la fédération
S’il existe une multitude de façons de pratiquer le tir à l’arc de part le monde, seule une poignée sont reconnues par la FFTA. Parmi elles, nous en pratiquons, au sein des Archers des Valois, deux avec sérieux, les autres en découverte.
Si nous sommes avant tout un club de tir sur cible, nous ne négligeons pas les tir de parcours. Ceux-ci apportent du mouvement à la pratique, plus de défi technique et change un peu des classiques pas de tir figés que nous imposent les cibles anglaises.
Donc si tu cherches à découvrir le tir à l’arc sous toutes ses facettes, tu as frappé à la bonne porte : nous t’aidons à progresser selon la méthode fédérale, tout en t’offrant la possibilité de découvrir diverses disciplines de tir à l’arc.
Au cours d’événement du club ou départemental, à l’occasion d’une compétition amicale ou de découverte… les occasions sont multiples de découvrir de nouvelles façons de tirer et ce, quelle que soit ton arme et ta technique de tir !
Le tir à l’arc en extérieur ou TAE
Cette discipline est le fer de lance de la fédération, elle la met sur un piédestal et oriente quasiment toutes ses actions pour sa promotion. Et pour cause, il s’agit de la discipline olympique !
Elle est partagée en deux distances, autrefois tir fédéral, à 50m, distance typiquement française, et tir FITA (pour Fédération Internationale de Tir à l’Arc), à 70m, le fameux tir olympique. Les deux se tirent, en arc classique, l’arme olympique, sur blason de 122cm de diamètre, à 10 zones.
Aujourd’hui, d’un point de vue réglementaire, les deux sont regroupées sous la dénomination TAE, avec le choix pour les organisateurs des compétitions de ce type d’ouvrir une seule ou les deux distances, respectivement TAE 50m et TAE Olympique (70m).
Bien entendu, ces noms génériques ne signifient pas que tous les archers tirent à 50 ou 70m qu’importe leur âge ou arme ! Les plus jeunes et ceux tirant en arc à poulies se voient attribuer des distances et blasons différents.
Voici un récapitulatif des catégories d’âges reconnues par la FFTA en TAE, ainsi que les distances et blasons correspondants :
| Catégorie | débutant 1ère année | TAE 50m | TAE olympique |
|---|---|---|---|
| Poussin | — | — | 20m - Ø 80 |
| Benjamin | 20m - Ø 80 | — | 30m - Ø 80 |
| Minime | 30m - Ø 80 | — | 40m - Ø 80 |
| Cadet | 40m - Ø 80 | — | 60m - Ø 122 |
| Junior | — | 50m - Ø 122 | 70m - Ø 122 |
| Sénior 1 | — | 50m - Ø 122 | 70m - Ø 122 |
| Sénior 2 | — | 50m - Ø 122 | 70m - Ø 122 |
| Sénior 3 | — | 50m - Ø 122 | 60m - Ø 122 |
| Scratch CO | — | 50m - Ø 122 | 50m - Ø 80 à 6 zones |
Le tir à l’arc en salle, la discipline hivernale
Comme de nombreux sports d’extérieur, le tir à l’arc dispose d’une discipline permettant sa pratique en intérieur, de façon à se préparer en saison hivernale aux futures compétitions extérieures.
Mais dans notre sport, le tir en salle s’est tellement différencié de la pratique en extérieure qu’il est devenu une discipline à part entière. Bien souvent, les adeptes du tir en salle aiment moins l’extérieur et inversement.
Les principales différences sont la distance de tir : 18m, 25m pour certaines compétitions internationale (ou dominicale, au choix de l’organisateur) ; et les blasons utilisés : 40cm de diamètre (80cm pour les poussins, 60cm pour les cadets et minimes) en mono ou trispot (trois cibles réduite à 6 zones disposées en bande verticale ou en triangle (trispot Vegas)). Les arcs à poulies sont limités au trispot poulies, sur une base de blason de 40cm de diamètre, et dont la zone centrale, le 10, est plus petite que pour les autres armes.
Et voici un tableau avec les catégories reconnues et blasons utilisés (à 18m) :
| Catégorie | Blasons disponibles |
|---|---|
| Poussin* | Ø 80 |
| Benjamin | Ø 60 en mono ou trispot |
| Minime | |
| Cadet Arc nu | |
| Cadet | Ø 40 en mono ou trispot |
| Junior | |
| Sénior 1 | |
| Sénior 2 | |
| Sénior 3 | |
| Scratch Arc nu | |
| Scratch CO | Ø 40 trispot poulies |
Les tirs de parcours : campagne, nature et 3D
Ces disciplines renouent avec les origines du tir à l’arc, la chasse, surtout les tirs nature et 3D. Le tir campagne est quant à lui un hydride de tir nature et de tir sur cible, une sorte de passerelle entre les deux.
Commençons par aborder les fondamentaux des disciplines de parcours, ce qui est commun au trois. Il y a déjà le format, pas de pas de tir et de cible fixe, pas de volée… Les parcours se pratiquent en peloton de 3 à 4 archers et disposent de plusieurs cibles, 24 en campagne et 3D, 42 en nature, qui sont disséminés sur un trajet de quelques kilomètres. Si certains aiment les terrains accidentés (sans être dangereux) et les couloirs de tir encombrés, d’autre préfère les parcours plus détente. Il y en a pour tous les goûts et chacun, avec le temps, a ses adresses !
Tu veux t’essayer à du parcours ? Un seul impératif avant : connaitre tes réglages, de 5m en 5m, entre 5m et 35m. Ses distances correspondent à celles que tu pourras rencontrer en tir découverte. En tir campagne, les distances les plus longues vont jusqu’à 60m !
Le tir campagne
Il est apprécié par les « ciblards » en quête de nouveauté, de plus de dépense physique ou de défi technique. Il se tire sur 24 cibles différentes, les blasons comportent 6 zones, 4 noires donnant 1 à 4 points (de l’extérieur vers l’intérieur) et 2 jaunes donnant 5 et 6 points. Chaque archer tire 3 flèches par cible, soit un maximum de 18 points par cible, soit 432 points sur le parcours.
A chaque cible, 3 piquets de tir, blanc, bleu et rouge, positionnés à différentes distances, matérialisent l’endroit d’où doit tirer l’archer, en fonction de son âge et de son arme. Le piquet blanc est le plus proche, le bleu l’intermédiaire, le rouge le plus loin ; il arrive que deux, ou même les trois, soient à la même distance. En fonction du blason sur la cible, les piquets doivent être situés entre des distances « bornes », un minimum et un maximum.
Comment connaitre la distance de tir ? Tout dépend du type de parcours :
- 24 cibles à distances inconnues : par estimation
- 24 cibles à distances connues : elles sont inscrites à chaque cible
- 12 cibles connues et 12 inconnues.
Les techniques d’estimations sont nombreuses, certaines interdites par le règlement de la FFTA…
Le tir nature
Très pratiqués par les archers armés d’arcs traditionnels, c’est aussi un incontournable des chasseurs à l’arc qui aiment le côté sportif du tir à l’arc. Il s’agit de la discipline de parcours comportant le plus de cibles, 42, réparties comme suit :
- 42 cibles différentes
- 21 cibles différentes à tirer 2 fois
Le choix du nombre de cibles différentes dépend avant tout des dimensions du terrain, mais aussi du nombre de bénévoles disponibles pour l’installation !
Les blasons papier représentent des animaux dont le corps est zoné, rapportant 20, 15 ou 10 points. Les points obtenus dépendent de la zone atteinte, mais aussi de la flèche tirée ! En effet, l’archer tire deux flèches par cible, chacune est marquée distinctement d’une bande blanche pour la première tirée et de deux bandes pour la seconde, sous l’empennage. La première rapporte 20 ou 15 points (zone tué ou blessé), la seconde 15 ou 10 points. Il est donc possible de marquer 0, 10, 15, 20, 25, 30 ou 35 points par blason. Soit un maximum de 1470 points.
Là aussi, la distance de tir est matérialisée par des piquets, blanc, bleu ou rouge (du plus proche au plus éloigné). Le choix du piquet dépend de la catégorie de l’archer, et celui-ci change de piquet entre la première et la deuxième flèche : piquet rouge, puis bleu, ou piquet bleu puis blanc !
Quand à connaitre les distances, le travail est à moitié fait, puisque 21 cibles sont à distances connues, 21 en inconnues.
Tir 3D
Ce tir est le plus impressionnant, mais aussi le plus ludique. En lieu et place de blason, se trouvent des cibles volumétriques en mousse, représentant des animaux. Autrement dit, des moulages 3D grandeur réelle d’animaux. Si le concept peut rendre frileux les défenseurs de la cause animale, il faut savoir que le tir 3D n’a pas pour but d’inciter à la chasse. Il s’agit avant tout d’un type de parcours plus ludique et vraiment à la marge du tir sur blason papier.
Les cibles volumétriques sont zonées pour rapporter 5, 8, 10 ou 11 points. Chaque archer tire 2 flèches par cible, soit 22 points maximum par bête, donc 528 points maximum au total.
Piquets blanc, bleu et rouge marquent le pas de tir, du plus proche au plus éloigné, depuis lequel chaque archer tire, en fonction de son âge et de son arme. Pas de changement de piquet dans cette discipline, comme le campagne.
Quant aux distances de tir, elles sont inconnues, il faut estimer à chaque cible la distance, sans oublier les pièges des jeux d’ombre et de lumière et de dévers !
Le tir Beursault : une tradition française
Cette discipline est aussi nommée « Noble Jeu de l’Arc », « Jeu Beursault » ou simplement Beursault. C’est une pratique antérieure au XVIème siècle, typiquement française, qui est très cérémonieuse à l’origine : l’ordre de tir des archers dépendait de leur grade au sein de leur compagnie, de leur ancienneté, de leurs faits d’arme…
La discipline moderne est moins exigeante en termes de déroulé, elle s’est affranchie de l’ordre de passage dicté par l’importance de l’archer, à part dans certaines compagnies d’arc encore très attachées à la tradition.
Ce qu’il faut en retenir pour s’y essayer, c’est son terrain, son blason, ses « points » et son déroulé.
Le lieu de tir du Beursault est appelé Jeu d’Arc, Jardin d’Arc ou Beursault. Il est traditionnellement constitué de deux cibles, appelées buttes, qui se font face, à un peu moins de 55 m l’une de l’autre.
L’allée centrale entre les cibles, dite l’Allée du Roy, est encadrée de gardes en bois, de large et haut panneau de bois visant à arrêter les flèches qui sortiraient de la ligne de tir. Ces gardes protègent ainsi les chemin qui encadrent, de part et d’autre, cette ligne de tir entre les deux cibles, les Allées des Chevaliers.
Les archers s’organisent en pelotons de 5, réalisant 20 haltes. Une halte, c’est un aller-retour, soit un tir sur chaque butte, et une seule flèche tirée par butte.
Le blason est appelé carte Beursault, une cible noire et blanche correspondant en termes de diamètre à un blason de 122cm réduit à 6 zones.
Les points sont comptés, mais aussi les honneurs, chapelets et noirs ! Sur une carte Beursault, nous comptons les honneurs (toutes les zones), les chapelets (les 2 zones blanches centrales) et les noirs (zone noire centrale). Le point blanc qui perce le noir est dite la « mouche », d’où l’expression « faire mouche ».
De l’extérieur vers l’intérieur, les deux premières zones valent 1 point, les deux suivantes 2 points, les 2 zones de chapelets valent 3 points, le noir vaut 4 points. A part le cordon du noir, tous les autres sont défavorables !
Les classements se font donc en comparant tout d’abord honneurs et chapelets obtenus, puis les points.
Le marmot est une petite carte reproduisant le cordon extérieur du noir, le noir et la mouche. A chaque impact dedans, le tir est interrompu, le marmot retiré et remplacé, et l’archer l’ayant touché le marque de son nom. Les marmots sont comparés en fin de compétition pour définir le détenteur de la meilleure flèche, mais sont aussi des moyens d’obtenir les distinctions fédérales éponymes.
Le Run Archery : le biathlon du tir à l’arc !
C’est ce qu’est cette toute nouvelle discipline : un biathlon alliant course et tir à l’arc. Cette pratique est à la fois ludique et plus exigeante physiquement : elle sollicite les capacités cardio-ventilatoires de l’archer grâce à la course.
Le run archery se déroule en 3 étapes, 3 boucles d’un circuit d’1 km, avant de passer la ligne d’arrivée. A la fin de chaque boucle, l’archer arrive, son arc en main, sur un pas de tir à 18m, face à ses trois cibles, une pour chaque tour. Les cibles, de 16cm de diamètre, basculent à l’impact et un tir manqué vaudra à l’archer une pénalité d’environ 150 m.
Les premier et troisième tour, le tir s’effectue debout, lors du deuxième, le tir se fait un genou à terre.
Que tu souhaites te (re)mettre au sport ou développer tes capacités physiques en tant qu’archer, cette discipline est à ta portée !